Période 1990-2000 : la première division et les titres
C'est au cours de cette décennie que le club décroche son titre le plus important : l'équipe Fanion devient championne de France de deuxième division en 1994. Les Seniors B décrochent quant à eux le titre de Nationale B en 2000. Les cadets ne sont pas en reste, ils deviennent champion de France en Alamercy (la compétition la plus relevée pour les Cadets) en 1997.
Saison | 1990-1991 | 1991-1992 | 1992-1993 | 1993-1994 | 1994-1995 |
Division | 2ème division | 2ème division | 2ème division | 2ème division | 1ère division |
Phases finales | 16ème de finale | 16ème de finale | Champion de France | 8ème de finale | |
Montée/descente | Montée en 1ère division |
Saison | 1995-1996 | 1996-1997 | 1997-1998 | 1998-1999 | 1999-2000 |
Division | 1ère division | 1ère division Groupe A2 | Groupe B | Nationale 1 | Nationale 1 |
Phases finales | Demi-finale | 8ème de finale | Quart de finale | 8ème de finale | |
Montée/descente | Descente dans le Groupe B |
Multiples changements de formule du championnat. Peyrehorade démarre la décennie en deuxième division et remonte en première division pour trois saisons. Il redescend ensuite d'une division.
Position de Peyrehorade dans la hiérarchie
Décennie du grand chambardement au niveau de l'organisation du championnat, marquée par l’avènement du rugby professionnel en 1995 et un resserrement progressif de l'élite. Au début de la décennie, la première division comporte 80 clubs. Peyrehorade vient de descendre et évolue donc en deuxième division.
Evolution des règles et règlements
En 1990, autorisation d'avoir trois remplaçants (pour remplacer des joueurs blessés)
En 1992, l'essai passe de 4 à 5 points.
En 1992 toujours, instauration du carton jaune pour les exclusions temporaires (de 10 minutes).
En 1995, l'ascenseur est autorisé en touche.
En 1996, possibilité d'avoir 22 joueurs sur la feuille de match et de les utiliser à loisir.
Pour ce qui est de la violence, si présente lors de la décennie précédente, ça va mieux. Il y a certes des événements qui défrayent la chronique comme Olivier Merle qui est exclu de l'Equipe de France « pour donner des gages aux britanniques » ou les débordements de Brive-Pontypridd, sur et en dehors (dans un bar) du terrain... Mais globalement, ça va nettement mieux.
Saison 1990-1991
Malgré peu de départs à l'intersaison, le retour en deuxième division est difficile en terme de résultats puisque Peyrehorade termine 7ème (sur 10) de la poule. Les résultats sont en dents de scie puis il y a cette victoire contre Morlaàs immédiatement suivie d'une autre chez le leader St Paul-lés-Dax. On croit à un redressement spectaculaire mais Peyrehorade perd les 4 derniers matchs... Malgré tout, il n'a pas grand chose à se reprocher au niveau de l'engagement et l'avenir se présente bien grâce à l'intégration de jeunes.
Par ailleurs, Peyrehorade aligne deux équipes juniors, dont une en catégorie Reichel, plutôt l'apanage des clubs de première division. Cette équipe Reichel termine première de sa poule devant Tyrosse et la Rochelle et chute en 16ème de finale face à Graulhet. La deuxième équipe, alignée en Crabos, avait également à faire à forte partie puisqu'elle rencontrait des Juniors 1 de clubs de deuxième division : après avoir éliminé Bizanos, elle chute en 16ème de finale (contre Fumel).
En challenge des provinces, les Juniors 1 décrochent le titre face au Stade Toulousain, après avoir éliminé St Jean de Luz, Mielan, La Rochelle et . Les juniors 2 échouent en quart de finale face à Bagnères.
Les cadets font un parcours très honorable malgré un effectif plus que limite (25 sur le papier, 15 à 20 le week-end).
Il y a aussi la création d'une équipe féminine entraînée par Michel Destandau (dit Buzy) et Gilbert Pot.
A noter aussi
En marge des compétitions, les dirigeants s'insurgent contre le pillage du club par les clubs plus huppés. Ils estiment surtout que les jeunes partent trop tôt et qu'il serait préférable qu'ils s’aguerrissent dans leur club de formation plutôt que de courir le risque de se brûler les ailes. Mais bien sûr, certains réussissent ! C'est le cas de Christophe Lamaison, junior deuxième année, qui a joué quelques matchs en seniors et qui part à Bayonne en fin de saison..
Saison 1991-1992
L'équipe Fanion retrouve ses marques en deuxième division, elle termine 4ème (sur 10) de sa poule, puis première (sur 4) de la poule des Play-off. Elle se qualifie pour les 16ème de finale, qui permet au vainqueur d'accéder à la première division (Groupe B) pour la saison à venir. Elle perd 22-10 contre Fleurance et reste donc en deuxième division. Jean-Frédéric ("Jeff ") Dubois, 18 ans à peine, fait ses premiers pas en équipe Fanion, encadré par son frère Pierre, de retour du Stade Montois.
Quant à l'équipe B, elle se qualifie (pour la deuxième année consécutive) pour les phases finales (elle est éliminée dès le premier tour, en 32ème de finale).
A noter aussi
L'école de rugby continue sur la voie du succès mais l'éclosion d'autres sports attractifs entraîne une dispersion des jeunes : les cadets, cette saison, ne comptent que 26 licenciés (mais ce sont des bons puisqu'ils se qualifient pour les 1/16ème de finale du championnat de France).
Le 30 mai 1992, jubilé de Gaston Dubois avec notamment un match où ses trois fils (Philippe, Pierre et Jeff) jouent ensemble dans la sélection des Verts opposée à la sélection de Côte Basque Landes. Cela fait presque trente ans que Gaston est au service du Club.
Saison 1992-1993
Toujours en deuxième division, l'équipe Fanion confirme les gros progrès de la saison précédente, elle termine première de sa poule, puis à nouveau première des plays-offs. Elle échoue à nouveau dès le premier tour des phases éliminatoires (défaite 28-3 en 16ème de finale contre La Teste).
L'équipe B se qualifie à nouveau pour les phases finales de Nationale B, où elle est éliminée en 1/8ème de finale.
A noter aussi
Décès de Zazou Darrieussecq (à 67 ans), qui a beaucoup compté dans la vie du club après avoir fait une brillante carrière (international B, deux finales disputées avec le Stade Montois).
Agrandissement de la maison du Rugby (novembre 1992 à juin 1993), avec 81 bénévoles pour 3.289 heures de travail
Saison 1993-1994
C'est la saison du titre de champion de France de deuxième division, la plus grosse récompense jamais obtenue par le Club. Les Verts, dont l'effectif a peu évolué à l'intersaison, dominent leur poule, surclassent bien des adversaires avec des scores fleuves (70-0 contre Villeneuve-de-Marsan, 62-3 contre Beaumont-de-Lomagne, 42-0 contre Grenade-sur-Garonne) et laissent Mugron (le deuxième) à 10 points. En 16ème de finale, ils éliminent Grenade-sur-Garonne. Arrive le 1/8ème de finale, le match de la remontée dans le Groupe B. Les Verts ne tremblent pas et battent St Sever. Ils poursuivent leur route avec les éliminations de Nantes (en quarts de finale) et du Stade Français de Max Guazzini en demi-finale. En finale, la première que dispute le club, ils battent Boucau-Tarnos, devant 10.000 spectateurs (le match avait lieu à St-Vincent-de-Tyrosse).
A noter que 12 des 15 Verts présents sur la pelouse cette année-là ont été formés au Club. Grâce à son école de rugby, Peyrehorade obtient d'excellents résultats, malgré le pillage systématique à chaque intersaison (en 1993, une trentaine de joueurs formés au Club jouaient dans diverses équipes de première division...).
Pour l'anecdote, on notera que Thierry Ferrand, le capitaine, avait été quelques années auparavant champion de France de deuxième division avec Vichy après avoir croisé, en demi-finale, le chemin de ...Peyrehorade (défait 20-4).
Saison 1994-1995
Montée à l'étage supérieur, pas de départs à l'intersaison, et même quelques arrivées. La première division n'est plus celle qu'a connue Peyrehorade quelques années auparavant. On a toujours 80 clubs mais répartis dans deux groupes indépendants. Le Groupe A comprend 32 clubs qui se disputent le titre (Toulouse l'emporte face à Castres). Le groupe B, dans lequel évolue Peyrehorade, comprend 6 poules de 8, soit 48 clubs. Peyrehorade termine premier de sa poule (ex-aequo avec Lannemezan et Saint-Gaudens) puis deuxième de sa poule de Play-Off (après Lourdes). Il se qualifie pour les 1/8ème de finale où il échoue 6-19 face à Lourdes (en jouant à 14 la moitié du match). Peyrehorade reste en première division.
Par ailleurs, la réserve se qualifie à nouveau pour les phases finales du championnat de France.
Quant aux collégiens de la classe Promotion, ils décrochent le titre de champion de France catégorie minimes UNSS.
Saison 1995-1996
C'est le début officiel du rugby professionnel en France. La première division est à nouveau composée de deux groupes indépendants. Le Groupe A passe de 32 à 40 clubs qui sont en course pour le titre de champion de France. Le groupe B est désormais composé de 4 poules de 14 clubs : Peyrehorade évolue dans la poule 4, avec Mont-de-Marsan, Saint-Jean-de-Luz, Oloron, Saint-Sever, Aire-sur-l'Adour, Angoulême, Cognac, etc.
Avec un effectif resté stable (et plusieurs retours de joueurs expatriés), cette saison ressemble en tous points la précédente. Les Verts décrochent la première place de la poule, puis poursuivent leur route en éliminant Carcassonne (en 8ème de finale). Arrive le quart de finale, avec pour enjeu l'accession au groupe A2 de la première division. Peyrehorade l'emporte 26-15 face à Aire-sur-l'Adour. En demi-finale, il se fait étriller par Aurillac (35-5).
Saison 1996-1997
Nouveau formatage de la compétition avec un resserrement de l'élite. La première division est toujours divisée en deux groupes mais le groupe A est désormais divisé en deux sous-groupes A1 et A2 composés de 2 poules de 10 clubs chacun : seules les équipes du groupe A1 (soit 20 clubs) participent à la course au titre.
Peyrehorade, qui évolue dans la poule 2 du groupe A2, fait donc partie des 40 premiers clubs français. Il n'a pas les moyens de lutter, d'autant plus qu'il enregistre des départs (et arrêts de carrière) importants (Jeff Dubois, Yannick Lamour, Gérard Berraute,...). Il termine dernier de sa poule, à 3 points du maintien. Il redescend dans le Groupe B.
Les Cadets remportent face à Grenoble le titre de champion de France en compétition Alamercery, au Parc des Princes, en lever de rideau de la finale du championnat de France de première division (c'est la dernière finale au Parc des Princes, les suivantes auront lieu au Stade de France). Ils ont battu Grenoble en finale, après avoir éliminé successivement Pau, Agen, Montauban et Colomiers. 8 jours après cette finale, ils perdent la finale de la coupe d'Aquitaine contre Agen.
Deux équipes juniors sont alignées, en Crabos et en Reichel. Ni l'une ni l'autre ne réussissent à se qualifier.
L'équipe Féminine, créée lors de la saison 1990-1991, fonctionne cette saison en entente avec St-Martin-de-Seignanx.
A noter aussi l'inauguration des nouveaux vestiaires à Joseph Dabadie, ainsi que du tunnel d'accès au terrain.
Saison 1997-1998
Au niveau supérieur, on retrouve le Groupe A1 et le Groupe A2 (20 clubs dans chaque groupe). En dessous, il y a le Groupe B, et qui est composé de 4 poules de 12. Peyrehorade est dans ce groupe, et avec seulement 46 licenciés, il fait une bonne saison, termine 4ème de sa poule dominée par Mont-de-Marsan, accède aux barrages où il bat Bedarrides : mené au score pendant toute la partie, Peyrehorade l'emporte in-extremis grâce à un essai de pénalité à la 83ème minute... Il est éliminé en 8ème de finale par Istres.
Les juniors Crabos ont 28 licenciés. En championnat, ils terminent second des matchs Aller (en battant notamment Bayonne, Dax et Biarritz) mais ils doivent céder ensuite, à cause des blessures (et d'un effectif trop juste) et n'arrivent pas à se qualifier.
Il existe une deuxième équipe juniors, engagée en Balandrade (plus accessible que les Reichel). Elle se qualifie et est éliminée dès le premier tour par Fumel. En Challenge des Provinces, elle se qualifie également, élimine Mimizan en 1/16ème et échoue en 1/8ème contre La Teste.
Les cadets, avec un effectif de 29 joueurs, font une bonne saison. En championnat, ils terminent deuxièmes de leur poule derrière Pau, se qualifient pour les phases finales où ils éliminent successivement Tarbes (1/16ème) et Auch (1/8ème) avant de céder face à Colomiers en quarts. Bon parcours également en coupe d'Aquitaine où ils échouent en demi-finale contre Saint-Jean-de-Luz après avoir éliminé Périgueux et Pau.
A noter par ailleurs.
L'US Dax propose aux clubs voisins une convention de partenariat sportif, l'idée étant de retenir les bons joueurs dans la région. Peyrehorade se déclare favorable à cette opération.
Inauguration des nouveaux vestiaires à Joseph Dabadie.
Saison 1998-1999
Encore une évolution des formules du championnat, encore des changements de nom. Le nombre de participants à la première division remonte à 24 (3 poules de 8) et cette division est baptisée Elite 1. En-dessous, création du groupe Elite 2 (16 clubs dans une poule unique), avec son propre championnat.
Peyrehorade évolue juste en-dessous dans la poule C de la Nationale 1, composée de 56 équipes réparties sur 4 poules. Il se classe premier de sa poule, devant Lourdes et Oloron. Il se qualifie pour les 1/8ème de finale, où il affronte Bedarrides, qu'il bat 10-9, comme lors de la saison précédente. Il échoue au tour suivant (en quarts) contre Aubenas, qui deviendra champion de France... En match de barrage pour l'accession au groupe Elite 2, il bute sur Marmande (défaite 19-31 après prolongation). Il reste en Nationale 1.
Les juniors Balandrade (avec 26 licenciés) font un bon parcours. Ils accèdent à la phase qualificative après avoir sorti Albi en barrages, puis ils battent St Girons (en 16ème de finale) Canet Plage (en 8ème) et Castelsarrasin en quarts, atteignant ainsi la demi-finale, où ils sont éliminés par Fumel.
Les juniors Crabos comptent 25 licenciés seulement terminent 3ème de leur poule mais c'est insuffisant pour accéder aux quarts de finale (réservés aux deux premiers de chaque poule)..
Les cadets, avec 29 licenciés, réalisent un bon parcours, terminant 3ème de leur poule (derrière Dax et Pau) et se qualifient pour les 8ème de finale du championnat d'Aquitaine Alamercery, où ils sont éliminés par Tyrosse. Ils échouent de peu à se qualifier pour le championnat de France. Ils font cependant un bon parcours en championnat d'Aquitaine B, où ils arrivent en demi-finale (défaite contre Saint-Paul-lés-Dax).
L'équipe Féminine poursuit sa route, cette fois-ci en association avec Bardos. Elle joue en deuxième division, se qualifie pour les phases finales et est éliminée en 8ème par Fouras.
A noter aussi, le décès de Bernard Lesgourgues ("Bamba"), figure emblématique du Club.
Saison 1999-2000
Toujours 24 clubs (mais répartis sur 2 poules de 12) dans la première division (Elite 1), mais la deuxième division (Élite 2) passe de 16 à 20 équipes. En-dessous, il y a toujours la Nationale 1, mais avec 44 équipes réparties sur 4 poules. Peyrehorade évolue dans la poule C. Julien Peyrelongue, 18 ans et à l'orée d'une belle carrière professionnelle, occupe la place d'ouvreur, associé à Peïo Roussarie, qui deviendra également joueur professionnel.
Peyrehorade se classe premier de sa poule. Il se qualifie pour les 8ème de finale, pour la troisième année consécutive. Il affronte Albi, qui vient de disputer un match de barrage et est donc dans le rythme alors que Peyrehorade est resté trois semaines sans jouer. Albi l'emporte 31-18. Il lui reste un match de barrage d'accession à l'Elite 2, face à Dijon qui est déjà dans cette division et joue donc son maintien. Ce match à lieu... un mois après les 1/8ème de finale... Peyrehorade perd 26-30. Ce match tombait vraiment mal car les joueurs avaient programmé de longue date un séjour (financé par leur caisse) en Nouvelle Zélande et le départ était fixé la veille de la date du match... Après moult palabres, la date du match est modifiée, la partie se dispute en région parisienne (à La Croix de Berny) afin de permettre aux joueurs et au staff technique de partir à l'aéroport dès le coup de sifflet final. Le club était obligé de disputer ce match sinon il aurait été sanctionné par une rétrogradation en deuxième division...
L'équipe B, après une décennie de vaches maigres, devient champion de France de Nationale B, après avoir éliminé successivement Angoulême (30-15) en 8ème, Oloron (27-18) en quarts, Limoges (11-6) en demies et battu Montelimar (23-5) en finale.
Source : "Peyrehorade, 100 ans de rugby", de Stéphane Getten, coupures de journaux