Période 1970-1980. Yoyo entre la première et la deuxième division
Plusieurs aller-retour entre la première division, deux titres de champion de France pour l'équipe Réserve (en 1977 et 1978)
Saison | 1970-1971 | 1971-1972 | 1972-1973 | 1973-1974 | 1974-1975 |
Division | 2ème division | 2ème division | 2ème division | 1ère division | 2ème division |
Phases finales | Demi-finale | 8ème de finale | |||
Montée/descente | Montée en 1ère division | Descente en 2ème division | Montée en 1ère division |
Saison | 1975-1976 | 1976-1977 | 1977-1978 | 1978-1979 | 1979-1980 |
Division | 1ère division | 2ème division | 2ème division | 1ère division | Groupe B* |
Phases finales | 32ème de finale | Demi-finale | 16ème de finale | ||
Montée/descente | Descente en 2ème division | Montée en 1ère division |
*En 1979-1980, la première division est scindée en deux (Groupe A et Groupe B) et les équipes du Groupe B disputent un championnat totalement indépendant de celui du Groupe A (élite)
Position de Peyrehorade dans la hiérarchie
Pendant cette décennie, la formule du championnat est modifiée à plusieurs reprises. La première division comprend 64 équipes au départ et passe à 80 équipes en 1974-1975. Peyrehorade évolue en deuxième division jusqu'en 1972-1973. La saison suivante, il accède à la première division. La deuxième partie de la décennie sera marquée par des passages entre la première et la deuxième division.
Evolution des règles et règlements
En 1971, l'essai passe de 3 à 4 points (il passera à 5 points en 1992).
L’arrêt de volée sur tout le terrain est interdit à partir de 1977, il n'est désormais possible qu'à l'intérieur des 22 m. Le joueur faisant l'arrêt de volée doit avoir les deux pieds au sol (cette règle sera supprimée en 2004, les arrêts de volée pourront se faire même si le joueur est en l'air).
En 1978, possibilité de remplacer deux joueurs maximum, uniquement sur blessure.
Et puis il y a le jeu dur, dénoncé dimanche après dimanche et qui ne cesse de s'amplifier. Fin 1978, Albert Ferrasse, le président de la FFR, prend deux décisions symboliques, annonçant la radiation de Michel Palmié en équipe de France et la suspension pour un an de Alain Estève...
Bilan saison par saison
Saison 1970-1971
Peyrehorade évolue en deuxième division. Après un départ catastrophique (5 défaites de rang), il se redresse et termine à la 6ème place (sur 8) de la poule.
Peyrehorade aligne deux équipes Juniors.
Saison 1971-1972
Peyrehorade évolue en deuxième division, qui compte 80 équipes. Il termine cinquième de sa poule de 8.
L'Ecole de Rugby continue de récolter ses fruits et pour la saison 1970-1971, le Peyrehorade-Sports aligne deux équipes Juniors !
L'Ecole de Rugby compte 255 élèves et en décembre 1972, soit 5 ans après ses débuts, elle reçoit son 500ème inscrit...
L'Ecole de Rugby de Peyrehorade est particulièrement renommée et elle a servi d'exemples a beaucoup d'autres. De tous temps, elle a permis, malgré l'exode de l'intersaison, de maintenir le club dans les compétitions de haut niveau...
Saison 1972-1973
Peyrehorade évolue toujours en deuxième division et se classe 4ème de sa poule. Il se qualifie pour les 1/16ème de finale, où il élimine Argelès-sur-mer. En 8ème de finale, il obtient face à Oyonnax son billet d'accession à la première division. Tout Peyrehorade s'était déplacé pour ce match qui avait lieu à Aurillac, seul le curé Doyen était resté au village, et à contre-cœur, à ce qu'en disait le Midi Olympique de l'époque. M. Lamolère, vice-Président d'Oyonnax et peyrehoradais d'origine, remet un chèque important à l'intention des joueurs... Beau geste s'il en est... Peyrehorade passe ensuite les quarts de finale face à Sorgues (match nul 6-6 après prolongations mais Sorgues est éliminé pour avoir eu un joueur expulsé). En demie, il échoue face au Creusot (qui sera battu en finale par Bourgoin-Jallieu).
Mais l'essentiel était acquis et plus de 250 personnes assistent à la réception organisée par la Mairie pour honorer leur équipe.
Il est à remarquer que 14 des joueurs qui ont permis au club d'accéder à la division supérieure ont été formés à l'école de rugby locale, que plusieurs d'entre eux sont encore juniors, et que la moyenne d'âge est de 21 ans à peine. Mais pour Gaston Dubois, Président de la section Rugby du Club, ce succès arrive un peu trop tôt : « Mes garçons éprouvaient jusqu'ici les joies saines dans la pratique du rugby et jouaient pour le plaisir. (…) C'est un autre rugby qu'ils vont découvrir, dans lequel il n'y a plus de place pour le plaisir et le luxe ». La suite allait, heureusement, montrer que Gaston se trompait...
Saison 1973-1974
Peyrehorade évolue en première division, constituée alors du groupe A (l'élite, avec les 32 meilleurs clubs de la saison précédente) et le Groupe B (32 clubs également). Peyrehorade est dans le groupe B et pour se qualifier pour les 1/16ème de finale, il lui faut terminer à une des deux premières places de la poule. Il termine 6ème, ce qui lui impose de disputer la coupe Jauréguy pour assurer son maintien. Lors du dernier match à domicile, une victoire sur Bergerac aurait suffi pour assurer le maintien mais il perd (3-6) ce match capital, termine dernier de sa poule et est rétrogradé en deuxième division.
Cette année là, le club compte 415 licenciés (dont 247 à l'école de Rugby) et aligne deux équipes de Seniors, deux équipes de Juniors et deux équipes de cadets.
A noter aussi
Le docteur Dabadie reçoit la médaille d'or de la FFR, octroyée aux très grands serviteurs du rugby.
Saison 1974-1975
Rien de changé pour la première division, toujours à 64 clubs. Peyrehorade évolue en deuxième division (qui est passée de 81 à 96 équipes la saison précédente). Il termine deuxième de sa poule (derrière Coarraze-Nay) et se qualifie pour les 32ème de finale où il bat Lembeye. Il bat Lannemezan au tour suivant et est éliminé par Montélimar en 8ème de finale. Il remonte en première division. Pour cet excellent comportement après une année de descente, les seniors bénéficient d'un voyage de fin de saison en Irlande.
L'équipe Réserve 1 fait un bon parcours, même si des démêlés avec le corps arbitral lui coûtent 2 points au classement. Elle élimine St Sever en quarts et Hendaye en demie mais elle perd stupidement en finale (à la dernière minute) contre Dax.
Cette saison, le PS Rugby aligne 68 seniors (avec une équipe première et deux équipes réserve), 39 juniors et 47 cadets (deux équipes cadets). L'école de rugby compte 218 inscrits (60 minimes, 71 benjamins et 87 poussins).
Lors de l'Assemblée Générale du club, Gaston Dubois déclare : « Au moment où le rugby se dégrade et se vend un peu partout, je suis heureux de saluer la brillante saison de ces garçons qui se sont battus loyalement et sportivement pour le seul renom de leur club et de leur village ».
A noter aussi
En janvier 1975, Georges Magendie (joueur du Racing Club de France), qui avait fait ses classes à Peyrehorade, meurt des suites de sa blessure contractée lors d'une mêlée écrasée. L'émotion est immense dans tout le pays.
Saison 1975-1976
Peyrehorade évolue en première division, composée alors d'un Groupe A à 40 équipes et d'un Groupe B à également 40 équipes. Peyrehorade évolue dans le Groupe B dans lequel les 7 meilleurs équipes accèdent aux 1/16ème de finale. Il termine 6ème au classement. La saison ne se passe pas mal mais une fois de plus, le club retourne en deuxième division en fin de saison. Tout cela, parce qu'il a perdu deux points au classement à cause d'un joueur exclu lors d'un match (sans cela, il aurait terminé 5ème au classement)... La décision est un peu dure car le club dans son ensemble fait une saison exemplaire : à part cette exclusion, toutes les autres équipes du club alignées dans les diverses compétitions n'ont même pas un avertissement à déplorer. Aucun autre club du Comité de Côte Basque n'avait fait aussi bien...
Les Cadets atteignent la demi-finale du championnat de Côte Basque (élimination par Dax) et, pour la première fois de l'histoire du club, ils se qualifient pour le championnat de France, où ils atteignent les quarts de finale.
En cette saison, 36 joueurs évoluent en équipe Fanion, 50 en équipe Réserve, 30 en juniors .
Le club compte 183 inscrits à l'école de rugby.
A noter aussi
Le 14 juillet 1976, Bernard Lesgourgues ("Bamba"), un des plus grands serviteurs du club, reçoit la médaille d'or de la Jeunesse et des Sports.
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Bamba reçoit la médaille de Jean Labat, inspecteur de la Jeunesse et des Sports, sous les applaudissements de Jean Dupaya, maire de Peyrehorade. Sur la photo de droite, on les retrouve avec, au premier plan, Alice, l'épouse de l'heureux récipiendaire, et à droite le docteur Joseph Dabadie, le Président du club.
Saison 1976-1977
Toujours 80 clubs en première division. Peyrehorade évolue en deuxième division. La saison est magnifique, l'équipe Fanion sort première de sa poule mais, prématurément au bout du rouleau, elle se fait sortir dès le début des phases éliminatoires (en 32ème de finale, face à Lormont) et elle reste donc en deuxième division.
L'équipe Réserve, qui n'a perdu que deux matchs dans la saison, donne au Club son premier titre de champion de France en dominant (19-0) Orléans en finale, après avoir sorti Soustons en demi-finale et Lannemezan au tour précédent.
Bon comportement également des juniors A, engagés en Reichel, qui terminent premiers de leur poule et participent pour la première fois de l'histoire du club aux phases finales de la compétition Reichel. Ils passent les 32ème de finale (Saverdun) et les 16ème de finale (Lannemezan) et chutent en 8ème de finale contre Toulon : « Nos joueurs, agressés par une équipe de sauvages, n'ont peut-être pas fourni leur partie habituelle », note Gaston Dubois lors de l'Assemblée Générale.
Excellente saison également des Juniors B, engagés en Crabos, qui tombent en quart de finale du championnat de Côte Basque, face l'Aviron Bayonnais.
Lors de l'Assemblé Générale, Gaston Dubois attire aussi l'attention sur le pillage des équipes de jeunes par d'autres clubs : « Un point noir, certains de nos joueurs quittent leur club pour des raisons que je me garderais de développer ici... ». Pas besoin d'expliquer, tout le monde a compris...
Cette saison, le club compte 74 seniors, 43 juniors, 30 cadets et 151 inscrits à l'école de rugby, soit un total de 298 licences.
L'école de rugby, qui fête ses 10 ans d'existence (elle a été lancée en février 1967), enregistre son 1020ème élève. Parmi les joueurs formés par notre école, 103 jouent dans notre club et 63 dans d'autres clubs.
Lors de l'Assemblée Générale du Club, Gaston Dubois attire l'attention sur le problème du financement du ramassage des petits de l'école de rugby : « Les communes du canton, qui voici dix ans, finançaient nos déplacements grâce à leurs subventions, n'ont pas augmenté leurs dons depuis alors que le coût des voyages a triplé. Cette année, le manque à gagner a été couvert par les éducateurs ».
Saison 1977-1978
Rien de changé en première division (80 clubs). Peyrehorade évolue en deuxième division.
Cette saison 1977-1978 est un grand cru, avec 3 équipes Seniors, 2 équipes juniors et 2 équipes Cadets engagées en compétition.
L'équipe Fanion termine deuxième de sa poule, à 6 points de Hendaye. Elle fait ensuite un très bon parcours dans la course au titre, éliminant successivement Objat (en 1/32ème de finale), Cavaillon (en 1/16ème), Terrasson (en 1/8ème, pour le match de la montée en première division), La Teste (en quarts) et échoue en demi-finale contre La Seyne (qui lui-même perdra en finale contre Condom). Le PS remonte en première division groupe B.
La Réserve récidive et décroche un deuxième titre de champion de France (en Fédérale B) consécutif, cette fois-ci en battant Brioude en finale, après avoir éliminé Hagetmau en demi-finale et Soustons en quarts.
L'équipe A des Juniors atteint le quart de finale du challenge Crabos et l'équipe B les 32ème de finale de la Coupe Reichel. Quant aux cadets, l'équipe A atteint la demi-finale du championnat de la Côte Basque et les 8ème de finale de la coupe Coulon. L'équipe B atteint les 8ème de finale du championnat de Côte Basque.
L'Ecole de Rugby compte 173 licenciés.
A noter aussi
En décembre 1977, mort du docteur Joseph Dabadie, à l'âge de 80 ans, après une courte maladie.
Saison 1978-1979
Peyrehorade évolue en première division, constituée alors de 80 clubs répartis en deux groupes. Peyrehorade est dans le Groupe B, où il faut terminer premier de sa poule pour décrocher un billet pour les 1/16ème de finale. Peyrehorade termine 4ème de sa poule, derrière Montchanin, Angoulême et Lombez. Il n'est pas qualifié pour les phases finales mais se maintient en première division.
L'équipe Juniors 1, engagée en Reichel, fait un bon parcours en éliminant Bègles (le champion sortant) en 8ème et en se faisant éliminer au tour suivant par le Stade Toulousain.
L'équipe Cadets 1 décroche le titre de champion de Côte Basque. Les Benjamins enlèvent les tournois de Côte Basque et de Mimizan.
A noter aussi
Pour le mercredi des Cendres, premier jour de Carême, Peyrehorade avait l'habitude d'organiser une grande fête, avec un match de rugby auquel participaient des joueurs prestigieux des clubs environnants, et un bal. Mais la fête est finie en cette année 1979, où le bal enregistra 71 entrées, contre plus de 800 quelques années auparavant....
Le 17 mars, le PS organise un bal à papa avec repas, qui lui connaît un grand succès. Dans la foulée, organisation d'un loto, d'un estanquet pendant les fêtes locales et lancement de l'opération "membre bienfaiteur" pour améliorer les finances du club. Toutes ces opérations se poursuivront et s'amplifieront par la suite...
Concernant les lotos, le Peyrehorade Sports en avait organisé un dans les années 60 mais sans suite. Il faut dire que le premier lot était une chambre à coucher et qu'il était difficile de continuer sur cette base, le but du loto étant d'améliorer les finances du club, et pas l'inverse. Pour ce loto de reprise, les lots étaient gracieusement offerts par les commerçants et entrepreneurs. Et quels lots ! Des rouleaux de grillage, du gravier, etc. C'était bien, encore fallait-il en avoir le besoin... Il a fallu aller très vite évoluer vers des lots intéressant le tout-venant, notamment de l'électroménager, et tout ce qui se mange et se boit...
Saison 1979-1980
Peyrehorade évolue en première division dans le Groupe B mais une évolution du championnat est intervenue à l'intersaison. La première division comporte toujours un groupe A et un Groupe B à 40 clubs chacun mais seuls les clubs du Groupe A peuvent désormais participer à la course au titre. Les 40 clubs du Groupe B disputent un championnat à part qui correspond de fait à un championnat de deuxième division, même s'il n'en porte pas le nom (parce qu'il existe une deuxième division officielle). Peyrehorade termine 6ème de sa poule et assure sans trop de mal son maintien. Il se qualifie pour les 16ème de finale (élimination par Nîmes).
Cette année-là, le 10 février 1980, lors du match contre Orthez, Jean-Louis Bareigts (22 ans) est gravement blessé aux cervicales lors d'un regroupement, laissant craindre une paralysie. Il en conservera quelques séquelles qui l'obligeront à changer de vie mais gardera intact son enthousiasme pour le rugby et deviendra par la suite un Président très entreprenant, charismatique et consensuel. "Chienne de vie, jamais je t'en veux...", chante Kent...
Les benjamins et les minimes remportent le tournoi de la Côte Basque.
A noter aussi. En 1980, organisation d'un premier bal à papa (avec repas), d'un loto, d'un estanquet pendant les fêtes locales et lancement de l'opération "membre bienfaiteur" pour améliorer les finances du club.
Source : Histoire et histoires du Peyrehorade-Sport de Gaston Dubois, coupures de journaux