Peyrehorade Sport Rugby Pays d'Orthe : site officiel du club de rugby de PEYREHORADE - clubeo

Période 1940-1950. Adoption du maillot Vert et Blanc

Après une année blanche, le club reprend du poil de la bête en 1941 et est à nouveau engagé en compétition officielle. Pendant la guerre, le Peyrehorade Sports joue le championnat de France et la Coupe de France de la zone occupée.

En 1942, le club abandonne sa couleur rouge, le textile de cette couleur étant difficilement approvisionnable pendant la Seconde Guerre mondiale. Monsieur Bellan, marchand local d'articles sportifs, fournit alors un jeu de maillots verts. Peyrehorade adopte alors le Vert et Blanc, qu'il ne quittera plus..., dont la couleur perdurera pour la suite de l'histoire de l'équipe. Le Peyrehorade sports retrouve la première division pour la saison 1943-1944.

Le Peyrehorade Sports a toujours eu un rôle sociétal. Ici, en 1942, il organise une manifestation en faveur des prisonniers en Allemagne.

Au lendemain de la guerre, le rugby fédéral fonctionne à nouveau et en 1946, notre club est classé en deuxième division. Le Club retrouve de la vigueur et en 1948, notamment sous l'impulsion de son emblématique Président Joseph Dabadie revenu aux affaires et du dirigeant-entraîneur (et aussi arbitre) Bernard Lesgourgues (dit Bamba), le Peyrehorade Sports devient champion de Côte Basque d'Honneur et accède à  la demi-finale du championnat de France d'Honneur.

En cette même année 1948, Henri Picau est victime d'une commotion cérébrale sur le terrain et il décédera trois jours plus tard.

Une petite anecdote, un peu cocasse, mérite d'être contée. En 1948, Peyrehorade reçoit Hagetmau pour un match à gros enjeu, arbitré par un dénommé J-B Lefort. Le docteur Dabadie le reçoit avant-match (c'est la moindre des politesses...) et se charge d'une mise en condition psychologique. L'arbitre ne pipe mot mais laisse entendre qu'il a reçu le message et que la neutralité dont il ne saurait se départir sera quand même bienveillante. Le match démarre et les choses ne se passent pas du tout comme espéré. Les Verts sont invariablement ramenés dans leur camp par l'arbitre, ils se voient même refuser deux essais, dans l'ambiance que l'on devine (surtout qu'à l'époque, le bouillant public était tout près du terrain...). Le docteur Dabadie en vient à se demander s'il n'aurait pas dû promettre une petite gâterie à l'arbitre... Fort heureusement, malgré les efforts de l'arbitre pour les empêcher de gagner, les Verts l'emportent 3-0... A la réception d'après-match, le Président Dabadie croise l'arbitre mais, la victoire étant au rendez-vous, ne lui reproche rien. Et l'arbitre, pas très à l'aise, de lui répondre : « Eh oui, ces Verts d'Hagetmau étaient vraiment supérieurs même si j'ai dû les sanctionner souvent en raison des fautes qu'ils commettaient. Et puis j'ai été surpris par le nombre de supporters qui avaient fait le déplacement d'Hagetmau. Si j'en juge par leur comportement ici, il ne doit pas être facile d'arbitrer chez eux ». Le docteur abasourdi comprend alors que l'arbitre, ignorant le changement intervenu au sein du Peyrehorade-Sports, a arbitré le match en pensant que les peyrehoradais jouaient toujours en rouge alors qu'ils avaient adopté le Vert depuis 1943. Toute la lumière était faite. Il fallut même inverser le résultat que l'arbitre avait inscrit sur la feuille du match...

En 1950, notre club joue en Excellence, avec des longs déplacements, notamment à Paris et Nantes.

Source : Histoire et histoires du Peyrehorade-Sport de Gaston Dubois