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ND du Rugby

Notre-Dame-du-Rugby, qui se trouve à Larrivière Saint Savin (près de Grenade sur Adour), est chère aux cœurs landais. L'engagement de plusieurs personnalités de notre club est pour beaucoup dans son rayonnement.

ND du Rugby doit beaucoup à l’abbé Michel Devert, qui s'est occupé de jeunes et de rugby. L'idée de créer ce sanctuaire et ce lieu de prière lié à l'univers du rugby s'est concrétisée après le décès en 1964 de trois joueurs de rugby à XV de Dax dans un accident de voiture : Jean Othats, Émile Carrère et Raymond Albaladejo.

Alors curé de Larrivière, l'abbé Devert jette son dévolu sur une chapelle du XIème siècle en ruine et décide de la retaper. Entre 1964 et 1966, tout le village s'y est mis pour débroussailler, les joueurs des équipes voisines sont venus terrasser, des matchs ont été organisés dans tout le Sud-Ouest pour recueillir des dons. Monseigneur Robert Bézac, évêque de Dax, célèbre la première messe le 16 juillet 1967.

Des travaux postérieurs à l'inauguration sont entrepris par phases successives : en 1969, Pierre Lisse, capitaine du Stade montois, sculpte Jésus remettant un ballon à la Vierge et dessine le vitrail La Vierge à la touche. Trois autres vitraux déclinent cette thématique rugbystique : une Vierge tenant un joueur blessé, œuvre des Ateliers de l'armée, La Vierge à la mêlée et La Vierge aux pèlerins, dessinés par un ancien chef de la Résistance belge établi près d'Agen.

Notre-Dame-du-Rugby accueille plus de 10.000 visiteurs par an, venus de tous les pays, avec pour temps fort le lundi de Pentecôte, qui est la Journée du souvenir à la mémoire des joueurs et dirigeants disparus. 

 

 

Devant l'afflux des visiteurs, il a été décidé de construire, à côté de la chapelle, une salle d'exposition pour abriter la collection de maillots et trophées offerts par les rugbymen et les clubs. Celle-ci a été inaugurée le 28 mai 2010 par Claude Milet, maire de Larrivière, en présence de nombreuses personnalités, dont les anciens joueurs Pierre Albaladejo, Benoît Dauga, André Bérilhe, Francis Darroze, Jean-Louis Bérot, Loulou Requenna, Michel Crauste. « Cela faisait quatre ans qu'on y travaillait. Enfin, nous avons un bâtiment pour mieux présenter les nombreux maillots, photos, ballons, chaussures et fanions qui ont été donnés au monument. Cela nous permettra également de laisser dans la chapelle, bien protégés dans des vitrines, tous les maillots et souvenirs déposés là en hommage aux disparus, ou offerts par un père ou une mère qui a perdu son enfant. Cela restera leur place, plus que pour les reliques offertes par des anciens joueurs ou amateurs de rugby », expliquait dans Sud-Ouest Gaston Dubois , président de l'Amicale de Notre-Dame du Rugby, fondateur de l'Ecole de Rugby de Peyrehorade et ancien président du club.

La salle accueille également la collection de plusieurs centaines de maillots offerts par Morgan Bignet. Originaire d'Elbeuf (Haute-Normandie), tout près du Havre où a été créé le premier club de rugby de l'Hexagone, cet ancien gendarme s'est débrouillé avec ses connaissances pour se procurer des maillots de tous les pays et de toutes les formations, des cadets aux seniors, des internationaux comme de simples tenues de clubs anonymes. La salle rassemblera à terme environ 400 maillots, des photos et autres documents historiques.

Le bâtiment, dû au crayon des architectes Catherine et Jean-François Bats et construit par le groupe Bernadet, a été financé par des subventions émanant du Conseil régional d'Aquitaine, du Conseil Général des Landes, de la Communauté de communes du Pays Grenadois, des Amis de Notre-Dame du rugby, du Crédit agricole d'Aquitaine, le complément étant assuré par la commune de Larrivière.

 

 

 

Argumentaire de l'Abbé Michel Devert en faveur de la création de ND du Rugby à Saint Savin, publié en mai 1966.

 

 

 

 

Pourquoi une Chapelle du Rugby ?

 

Pourquoi à Saint-Savin Larrivière Landes ?

 

Pourquoi Notre Dame du Rugby ?

 

 

France-Soir publiait le 29 août 1961 la photo d'un vitrail. C'était l'époque où je furetais furieusement les Archives, à la recherche du passé de l'Oratoire Saint-Savin qui s'acharnait à ne pas livrer son secret.

Cependant, la lumière vint et devant le passé si glorieux des ruines de l'Oratoire, je ne pouvais accepter de les voir sombrer dans l'oubli. A tout prix, il fallait les ressusciter.

Ce ne fut pas sans mal, et après des difficultés de tous ordres, l'Oratoire n'est pas encore achevé en 1966. Mais il est bien près de l'être.

A cet Oratoire rajeuni, il fallait une vie, une vie réelle enracinée dans le monde moderne. L'idée a surgi de la photo de France-Soir : un vitrail de la petite église Saint François à Dudley en Angleterre (Worcestershire). Il représente, non pas un Saint, mais un tout jeune footballeur de 21 ans tué dans la catastrophe aérienne de Munich du 6 février 1958, qui a coûté la vie à sept autres membres de l'équipe de football de Manchester.

Pourquoi l'Oratoire Saint-Savin ne deviendrait-il pas la Chapelle du Rugby ?

C'était voir très grand. Mais n'y a-t-il pas Notre Dame du Risque Notre Dame des Neiges, Notre Dame de l'Espace, Notre Dame de la Mer, la chapelle de l'Arène ? Il y a même dans nos Landes, Notre Dame des Cyclistes, qui après un timide départ, est devenue nécessaire au monde du Cyclisme car elle lui apporte un complément spirituel.

L'Eglise aime le Sport, comme tout ce qui est véritablement humain et son rôle dans ce domaine est d'apporter un enrichissement sportif, si elle le peut, mais surtout un enrichissement spirituel. La force et l'adresse sont encore plus belles et plus efficaces, lorsqu'elles sont couronnées de beauté spirituelle.

Autrement dit, on peut être un véritable champion et en même temps, égoïste, méchant, malhonnête. Quel rayonnement au contraire si le champion est encore, loyal, juste, généreux, ouvert à tous les problèmes humains !

L'Eglise est là pour proposer aux Hommes l'épanouissement complet de leur personnalité et pour les y aider.

 

Pour les Sportifs aussi, à chaque pas de la vie, depuis la toute petite enfance jusqu'à la vieillesse, l'Eglise se présente. Elle bénit les joies, elle réconforte dans les peines. Les unes et les autres trament la vie du monde du Rugby : berceaux, haies d'honneur des mariages, minutes de silence pour ceux qui ont disparu.

L'Oratoire Saint-Savin pourrait être un de ces Hauts Lieux d'où la prière monte spécialement pour la grande Famille du Rugby, afin de la protéger, de la défendre du mal et de l'aider à s'épanouir dans tous les domaines.

 

Cette Famille pourrait s'y réunir deux fois l'an par exemple, en début et en fin de saison, pour se retrouver ailleurs que sur les stades, afin de mieux se connaître, s'apprécier, s'entraider et consacrer ces journées à l'entraînement spirituel.

Si telle ou telle équipe voulait avoir une journée bien à elle, il n'est pas difficile de détacher un abbé pour organiser les cérémonies.

Alors, une vie nouvelle animerait l'Oratoire Saint-Savin et après neuf siècles d'existence, il lui serait donné de retrouver une jeunesse nouvelle digne des jours de gloire.

 

Pourquoi choisir l'Oratoire Saint-Savin ?

Nombreuses sont les raisons qui peuvent rattacher l'Oratoire Saint-Savin au Rugby.

Tout le monde le sait, le fameux bouclier est celui d'un chef célèbre parmi les Gaulois, Brennus, qui tient la place d'honneur dans le Monde du ballon ovale. L'Oratoire Saint-Savin lui aussi, aurait semble-t-il des racines gauloises. L'origine du camp où il se dresse fièrement se perd dans la nuit des temps.

On y voit encore, très bien conservées, d'énormes levées de terre qui indiquent la valeur stratégique de cet avant-poste du Tursan.

 

Malgré sa dénomination de Camp de César, que lui attribue la tradition, pourquoi ne pas croire que ce fut d'abord un point de défense Gaulois, utilisé plus tard par les vainqueurs, puisque nos régions de l'Adour (Tarusates) furent les dernières, avec les Sotiates, à s'opposer aux Romains et à lutter pour l'indépendance ?

D'ailleurs, des alignements de pierres dressées, tout le long de la limite du village de Larrivière, sont la preuve de la présence de l'homme en ces lieux, dans les temps les plus reculés.

 

Une autre raison qui autorise à choisir ce lieu, c'est que l'Oratoire Saint-Savin fut durant des siècles la Chapelle des Chevaliers.

Si le mot Chevalerie évoque la guerre, il rappelle aussi les chasses, les joutes, les tournois, ces réunions de Chevaliers qui rivalisaient d'ardeur et d'adresse, sous les yeux émerveillés et émus de leurs Dames. Ces compétitions sportives, comme elles sont nommées de notre temps, permettaient aux Chevaliers de se maintenir en forme, de s'entraîner, de se mesurer entre eux et de se divertir.

Dès 1231, les Chevaliers de la Foi et de la Paix occupaient l'Oratoire Saint-Savin. Trois siècles plus tard, le plus illustre Chevalier de l'époque, Gaston de Foix, neveu du Roi Louis XII et l'ami de Bayard, remarqua à son tour cette Chapelle, la rajeunit, l'embellit d'une clef de voûte armoriée, avant de glorieusement tomber à Ravenne en 1512, à la tête de l'Armée d'Italie.

Trois siècles plus tard encore, les Chevaliers n'existent plus ; les jeunes d'alors n'ont guère le temps ni l'envie de faire du sport, mais parcourent avec Napoléon les champs de bataille de l'Europe. L'un de ces héros, devenu général, le Général Baron Durrieu, retournera vers l'Oratoire auprès duquel il jouait tout enfant et l'aidera à panser ses douloureuses blessures de la tourmente révolutionnaire.

Chapelle de Chevaliers, chapelle de Sportifs, pourquoi ne continuerait-elle pas de l'être encore pour plusieurs siècles ?

 

Une objection peut surgir. Les équipes de Rugby qui viennent d'Angleterre ou de l'étranger ne sont pas toutes catholiques. Oseraient-elles venir à Saint-Savin ? Pourquoi pas !

Les vrais sportifs ne sont ni chauvins ni sectaires, et bien sûr ils n'ont pas attendu le Concile pour pratiquer la tolérance et l'humanité.

De plus, notre camp Saint-Savin ne peut qu'attirer les joueurs des Pays d'Outre-Manche. Il garde toujours le souvenir de l'occupation anglaise. Notre Tursan rendit hommage durant au moins 3 siècles au Roi d'Angleterre et les Rôles Gascons parlent de la Lanuche en Saint-Savin Larrivière, quartier tout proche de l'Oratoire.

Vraiment, les sportifs Anglais seraient un peu chez eux et même y retrouveraient les pierres dressées qui sont un des joyaux de l'Angleterre.

Un autre argument est celui de Saint-Savin ermite, patron de l'Oratoire, lui aussi un athlète, un champion.

A peine majeur, il mérite d'être nommé précepteur de son cousin, le fils du Comte de Poitiers et il va réussir merveilleusement cette délicate éducation grâce à ses talents et à son sens de la pédagogie. Exercices corporels, exercices intellectuels n'avaient aucun secret pour lui et il payait d'exemple.

Par la suite, Saint-Savin devint un athlète dans le domaine des exercices spirituels. La Tradition le montre s'entraînant à la pénitence dans une espèce de grotte, au-dessus de Saint-Savin en Lavedan, près d'Argelès Gazost. Bravant la faim, le froid, la solitude, il remporta la victoire de l'esprit sur la matière et gagna ainsi la palme de la sainteté.

Saint Savin a laissé au monde l'exemple de l'endurance, de l'énergie, du courage, qui sont les qualités du véritable sportif. Par une coïncidence peut-être providentielle, le culte de Saint Savin s'est répandu dans les régions où le Rugby est à l'honneur. Le Comté de Foix, le Mas d'Azil, Poitiers, Toulouse, Auch, Tarbes, Aire, Lourdes, Argelès, le virent passer ou le connurent, dit la légende, et en ces régions, le Rugby est roi.

Saint Savin ne peut refuser sa protection au Monde du Rugby, le sport du pays pour lequel il n'hésita pas à sacrifier sa vie.

Enfin, dernier motif qui plaide en faveur de la Chapelle du Rugby à Saint-Savin, l'Oratoire est environné de grandes équipes : Mont de Marsan, Dax, Aire, Saint Sever ; un peu plus loin, Pau,Tarbes, Lourdes. Agen faillit s'y arrêter lors de son pélerinage à Lourdes en 1965.

Dauga est son premier voisin, Clavé d'Agen est né à son ombre. Crauste, tous les montois, tous les Saint Séverins, tous les Aturins pourraient parler de l' Oratoire Saint-Savin qui renaît de ses ruines, et pour longtemps sans doute s'il devient Notre Dame du Rugby.

 

Pourquoi Notre Dame ?

La Chapelle actuelle Saint Savin n'est que la sacristie de l'antique Oratoire démoli vers 1660. Afin d'en garder le souvenir, les Saint-Saviniens avaient conservé ce petit édifice dans lequel on laissa la statue de la Vierge.

Cette statue était celle de l'autel de la Vierge de l'ancien Oratoire, que dominait la fameuse clef de voûte armoriée de Gaston de Foix. Après la malheureuse démolition de l'Oratoire, la statue est restée dans la petite chapelle-sacristie qui vient de renaître; quant à la clef de voûte, elle a été et est encore religieusement conservée par le Comte Durrieu de Larrivière.

La Chapelle rénovée Saint-Savin,qui mérite de garder son nom d'Oratoire est donc dédiée à la Vierge ; c'est pour cela que le Monde du Rugby pourrait accepter le vocable de Notre Dame du Rugby.

Véritable champion, super-champion puisqu'elle dépasse tous les athlètes de la Sainteté, cette Vierge est la plus capable de protéger et de sauver ses rudes gars du Rugby.

 

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