Peyrehorade Sport Rugby Pays d'Orthe : site officiel du club de rugby de PEYREHORADE - clubeo

Période 1914-1930. Création du Peyrehorade Sports en 1921

Pendant la première guerre mondiale, la compétition s'est évidemment arrêtée et à la reprise, le club se retrouve avec une équipe décimée. Certains, bien qu'handicapés, reprennent du service. C'est le cas de François Dupaya qui joue avec un seul bras et un redoutable moignon à la place de l'autre. C'est le cas aussi de Gaston Barthouil qui avait perdu un œil et aura du mal à sauver l'autre, les adversaires criant "Crevez-lui l'autre ! ". Tout le monde peut jouer au rugby et Blancherel, pourtant cardiaque, ne s'en privait pas, causant des frayeurs à sa mère qui, les jours de match, préparait le lit de mort pour son fils, au cas où il lui arriverait malheur (rassurons les âmes sensibles, ça n'arrivera pas).

Les enfants, pour cause de Vêpres, avaient du mal à assister aux matchs. Mais ils savaient ruser. Certains profitaient de la somnolence de l'abbé Dubois pour accélérer leur récitation du chapelet et arriver à temps pour la deuxième mi-temps...

En 1920, l'Aspremontoise adhère à la Fédération Française du Rugby.

Le 12 janvier 1921, l'Aspremontoise est transformée en Peyrehorade Sports.

En 1923, le club quitte son terrain de la Sablière (trop exigu) pour un autre situé le long de la route de Pau, et qui sera baptisé Paul Dabadie, du nom du capitaine d'avant-guerre, tombé au champ d'honneur. Ce terrain, en pente, sera conservé jusqu'en 1967...

Mais un autre Dabadie s'illustre à cette époque. Prénommé Joseph, médecin dans le civil, il deviendra plus tard Président du Club et donnera son nom au stade. Mais pour l'heure, il se distingue en sa qualité d'arbitre. En 1924, il arbitre deux matchs où Peyrehorade affronte successivement Nay et Orthez pour une place d'accession à la finale Côte Basque deuxième série. Jugeant l'arbitre trop partisan, les deux clubs porteront réclamation (sans résultat). Il faut dire que brave docteur Dabadie en avait fait beaucoup pour permettre la qualification des siens, ainsi que le rapporte la presse de l'époque :
« L'arbitrage partial et énergique de Mr le Docteur Dabadie a favorisé son équipe en laissant passer de menues fautes qu'il sanctionnait aux Nayais :
- Il a laissé partir Peyrehorade trop souvent hors jeu
- il a arrêté lui-même un dribbling menaçant des Nayais, en se déplaçant trop près des joueurs et en touchant plusieurs fois le ballon : arrêt du jeu, mêlée d'arbitre
- Il a arrêté une ouverture sur un en avant-commis par un joueur de Pyrehorade, repris immédiatement par un joueur Nayais, qui lance les 3/4 démarqués. Arrêt de l'action, mêlée.
- Il a arrêté deux attaques bien développées, arrivées sur les buts, pour accorder une faute à Peyrehorade ».
C'est vrai que ça faisait beaucoup. Sa carrière d'arbitre s'achèvera un peu plus tard sur un match particulièrement houleux entre Biarritz et Bayonne.

Construction des premières tribunes du stade Paul Dabadie.

 

 La première tribune était en bois, et comme on l'aperçoit ici, elle était déjà équipée d'une sono. Elle sera détruite en 1954 par un incendie dû au poêle à bois chargé de chauffer l'eau des douches...  Quand on voit la construction, on ne sait par quel miracle elle avait tenu aussi longtemps...

En 1928-1929, le rugby se professionnalise à Peyrehorade, des joueurs viennent des clubs environnants et l'équipe perd contre St Vincent de Tyrosse le match de la montée en première division. Lahouze aurait tout fait pour ne pas marquer l'essai de la victoire, de sorte qu'on le soupçonna d'avoir été payé par les tyrossais...

 

Source : Histoire et histoires du Peyrehorade-Sport de Gaston Dubois

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